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Quelques galeries déconfinées…

20/06/2020

Vite vu sans risque…

Chez Galerie Thomas Bernard…

           Olivier Masmonteil peint l’art de bien peindre techniquement avec dextérité. Il s’évertue à produire assez d’effet de dessin et de couleur pour faire art avec goût. Il produit spectaculairement les preuves d’une culture artistique assurée, exerce avec compétence le rôle de l’artiste prêt à servir la fonction à la fois décorative et d’agrément du tableau. Le réalisme de ses œuvres, toujours des paysages, est convaincant, et pour tout dire indiscutable. Avec ses changements formels d’apparences, sa palette d’aspects esthétiques est plaisante. On assiste partout à une insatiable envie de styliser les images par d’autres images esthétiquement étonnantes, avec le souci de confirmer toujours l’expression picturale par le geste virevoltant du pinceau et par extension, par l’action démiurgique de l’artiste. Mais ça sonne creux et seulement habile ou inconsistant. L’ensemble se borne à une recherche et des ambitions artistiques superficielles. On serait ravi que cette peinture soit un tant soit peu traversée par un questionnement plastique autre qu’une simple transformation visuelle, qu’elle exprime moins de certitudes et plus d’aventure intérieure face aux sujets et à la peinture ; qu’à la place d’un tachisme vaguement oriental et d’une gestualité de façade, le peintre s’interroge sur leur impact et sur ce que ça fait vivre dans le tableau. L’artiste, acharné à rendre sa peinture conviviale ne semble avoir comme projet que de séduire sans risque, s’y complaire et espérer faire moderne alors qu’il fait joli. L’exposition s’intitule à juste titre et sans concept « Le voile effacé ».    

          Même galerie, second espace, les peintures « métalliques » de Kevin Rouillard. « Soudure et mayonnaise » ça s’intitule. Sculpture et plus ou moins installation ou encore œuvres monochromes ? Reste à apprendre à monter la mayonnaise.

 

« Un mouton dans la caisse », galerie Dutharc

          « Des dessins et uniquement des dessins » annonce la galerie pour sa réouverture… D’abord la beauté subtile, étonnamment artistique et formidablement humaine des œuvres d’Edi Dubien…

 

Jérôme Zonder chez Nathalie Obadia

            "D'autres" dessins sur papier inspirés de l’actualité, de la presse, de la photographie, le tout reproduit et plus ou moins combiné dans des assemblages imaginaires. Les dessins très tactiques présentés naguère à l’Ecole des Beaux arts de Paris bluffaient par la séduction esthétique et la technique/tactique habilement reprise d’œuvre en œuvre.  Pour cette nouvelle exposition, les supports, les outils et les moyens restent ceux du noir et blanc et du fusain. Tout en conservant les avantages expressifs de la première recette, les références techniques marquent cette fois un changement en incluant ou en recapitalisant sur des pratiques plus traditionnelles, voir académiques. L’ennui est que le bluff prend une tournure désavantageuse. Les savoirs faire du dessinateur s’avèrent inconsistants ou plastiquement limités et certaines perspectives de son art virent au factice.